Traduction de : taz Ausland, par D. JOHNSON p. 11
Au Congo un nouveau ancien conflit a commencé de nouveau. Un autre secteur du pays est menacé par la guerre.
Une alliance d’anciens sympathisants de Bemba et de soldats de Mobutu lance dans le nord-ouest de la RDC (Province Equateur) une « rébellion patriotique »
BERLIN taz | C’est un paysage idéal pour une rébellion armée : la forêt vierge, entraîné par des larges rivières, de temps en temps interrompée par des paysages qui ressemblent à une savane, où se trouvent de plus grandes villes qui ne sont toutefois liées au reste du monde que par l’eau.
Le nord-ouest de la République démocratique du Congo est resté principalement épargné des guerres du Congo, mais aujourd’hui il est le cœur d’une rébellion armée qui menace directement le gouvernement du président Joseph Kabila.
Une armée au nom de « patriotes-résistants » a assumé la responsabilité pour une série de rébellions armées dans la province Équateur au nord-ouest du Congo le long de l’Ubangi à la frontière au Congo-Brazzaville.
Ce qui au fin du mois d’octobre a commencé autour de Dongo comme prétendue lutte entre des groupes ethniques ennemis pour les droits de pêche, est qualifié par le porte-parole des patriotes-résistants, Ambroise Lobala Mokobe, comme le début d’une guerre « pour démanteler le régime occupant et humiliant à Kinshasa ». « L’action des patriotes-résistants n’est pas une rébellion », on dit dans une déclaration du dimanche passé. « Une rébellion, ça veut dire qu’on combat un régime légal. Mais tous savent, comment on a imposé celui qui s’appelle Joseph Kabila, à notre peuple. »
Les « patriotes-résistants » reprennent la palette complète de la propagande anti-Kabila du camp ultra-nationaliste du Congo. Le président ne soit pas le propre fils de son père Laurent-Désiré Kabila, mais un enfant adoptif rwandais. La communauté internationale l’ait imposé aux Congolais avec les élections de 2006, pour pouvoir exploiter avec lui les richesses du Congo.
Avec des slogans semblables l’ancien chef rebelle Jean-Pierre Bemba avait obtenu 42 pour cent avec les élections en 2006 contre Kabila et avait gagné énormément la province d’Équateur, sa propre province natale et également de l’ex-dictateur Mobutu.
Aujourd’hui, Bemba est dans la détention de la Cour pénale internationale à la Haye. Sa garde est dispersée dans toute la grue. Son parti MLC (mouvement de libération congolais) a perdu 2008 le gouvernement de la province de l’Equateur sous des reproches de corruption. Il paraît que des militants anciens du MLC et soldats exilés de Mobutu au Congo-Brazzaville sont aussi à la base de la nouvelle rébellion.
Une fraction radicale du MLC, qui a coupé les ponts avec Bemba, fait aussi de la publicité pour les « patriotes-résistants » que l’ancien conseiller à la sécurité de Mobutu, Honoré Ngbanda, qui vit dans l’exil français et est de mauvaise réputation pour sa brutalité pendant la dictature.
La situation est assez sérieuse que Kabila a annoncé au début de cette semaine l’envoi de 600 soldats d’élite à Mbandaka, la capitale de la province. Des casques bleus et des hélicoptères de lutte de la mission des NU au Congo (Monuc) sont également en route.
À la date limite 1er décembre le département humanitaire de l’ONU (Ocha) a compté 38.000 réfugiés internes sur la base du conflit et 54.622, qui se sont enfuits sur l’Ubangi au Congo-Brazzaville, le pays voisin. Le nombre total des réfugiés a augmenté depuis lors conformément à des indications du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés UNHCR pour atteindre tout juste 120.000.
L’ampleur du contrôle territorial de la rébellion est peu claire. Après que fin du moi d’octobre des miliciens de jeunesse aient chassé la police de Dongo et que plus de 100 personnes aient été tuées, ils ont laissé la localité aux forces de sécurité du gouvernement, exigent toutefois à nouveau le contrôle plein. Le 4 décembre les insurgés ont affirmé d’avoir pris la ville de Libenge. « Si c’est juste, ce serait le début de la fin de Kabila », cite le journal Internet Congo Indépendant un militaire.